Charlie Le Mindu

Charlie Le Mindu nous parle d’art

Par Berenice, le

Charlie Le Mindu est l’un des prestigieux invités de notre prochain TRIBU-TE Magazine dédié à l’art. Inventeur de la Haute Coiffure, il nous parle de son rapport à la création. L’occasion de rentrer dans l’univers prolifique et créatif de cet artiste talentueux qui a conquis les États-Unis. Interview

TRIBU-TE. Quand estimes-tu que la coiffure devient un art ?

La coiffure devient un art dès les premiers jours de notre carrière : les techniques les plus classiques et difficiles en font déjà un art à part entière. Tout dépend de la motivation du hair designer, mais que l’on soit sur une cliente, modèle, ou en collaboration avec un designer, le but est de travailler sur mesure sur chaque projet différent et de rester créatif. Par contre, je ne pense pas aux entreprises, salons ou coiffeurs studio qui reproduisent les coiffures vues sur des célébrités. Ce n’est pas de l’art, mais du travail à la chaîne.

Charlie Le Mindu Charlie Le Mindu

TRIBU-TE. Quelles sont tes sources d’inspiration ?

C.L.M. Les choses simples : l’humour des gens m’inspire beaucoup, la vie de tous les jours, la solitude. J’ai enfin trouvé une forme de bonheur dans l’ennui.

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TRIBU-TE. Travailles-tu en équipe ?

C.L.M. Je travaille avec quelques personnes dont une en qui j’ai confiance. Le plus important pour moi est les marques avec lesquelles je collabore : L’Oréal Professionnel est un partenaire clef pour moi par rapport à leur science. Ils sortent tout le temps de nouveaux produits dont certains essentiels à la pratique quotidienne de mon métier. Créer des liens avec les équipes dans les groupes comme celui-ci est primordial.

TRIBU-TE. Produis-tu pour toi-même ou pour les autres ?

C.L.M. Les deux : plaisir d’offrir, joie de recevoir !

TRIBU-TE. Cherches-tu à susciter une émotion particulière ?

C.L.M. Alors je n’aime pas choquer ni heurter les gens. Par contre, j’aime qu’ils ressentent quelque chose de différent, que ce soit dans le confort ou l’inconfort. Après, en général, je fais juste ce que je veux. Les commentaires ne me sont pas très importants.

TRIBU-TE. Les réseaux sociaux ont-ils apporté à la coiffure une autre dimension ?

C.L.M. Des techniques homemade oui ! Par exemple, j’utilise une passoire à pâtes à la place d’un diffuseur !

TRIBU-TE. Face à l’ampleur et la notoriété de ton travail, continues-tu à te définir comme coiffeur ?

C.L.M. Je ne me définis pas, je n’aime pas les cases, je suis ce que tu veux. S’il en faut vraiment une, ce serait directeur artistique et tricophile.

À retrouver également l’interview de Christophe Gaillet sur son rapport à l’art et à la création.