La réouverture du Palais Galliera est l’occasion d’une rétrospective consacrée à Gabrielle Chanel et à sa carrière impressionnante. Un événement inédit puisqu’il s’agit de la première exposition d’une telle ampleur qui met ainsi la couturière à l’honneur.
« Manifeste de mode », c’est le titre donné à cet événement au Palais Galliera qui montre comment Gabrielle Chanel a marqué le monde de la mode. À travers ses créations et l’image de la femme qu’elles ont incarnée, elle a adopté des attitudes fortes, à contre-courant, pour laisser son empreinte et sa patte reconnaissable entre toutes. Un héritage qui bat au quotidien le pavé de nos rues.
Gabrielle Chanel, la mise en valeur de son parcours exceptionnel
L’exposition s’ouvre sur une première partie chronologique qui met en valeur l’ascension de la couturière. Lorsqu’elle fait son entrée dans la mode, le nom de Paul Poiret est sur toutes les lèvres et il y règne en maître absolu. Ce n’est qu’une femme parmi les femmes qui pouvait révolutionner ce milieu en anticipant avec sensibilité et acuité le désir de ses clientes.
Dès 1912, de Deauville à Paris, elle bouscule les codes, en travaillant des matières souples comme le jersey ou le tweed. En 1916, elle se fait remarquer avec sa marinière, avant de conquérir le corps des femmes avec ses petites robes noires et ses looks sport des Années folles. 1921, c’est la création du N°5, l’emblème de Chanel. Après la guerre, Gabrielle Chanel revient sur le devant de la scène et libère la femme des corsets.
Des thèmes forts toujours actuels
La seconde partie de l’exposition se consacre plus précisément aux codes vestimentaires encore actifs dans notre paysage actuel : tailleur en tweed, escarpin bicolore, sac matelassé 2.55, et puis la célèbre bichromie noir et beige, symbole du chic absolu. Les bijoux fantaisie et la haute joaillerie sont aussi présentés et occupent une place toute particulière, indispensables à l’allure Chanel.
C’est dans un espace de 1500 m² que les visiteurs évoluent pour découvrir les 350 pièces de l’exposition datées des années 1910 à 1971, et par la même occasion, les nouvelles galeries ouvertes en rez-de-jardin. Gabrielle Chanel y apparaît comme une avant-gardiste qui sut s’inspirer des codes masculins pour préserver la liberté de mouvement et inspirer un style naturel et désinvolte : l’attitude emblématique de la Parisienne.